J’espere que vous avez passe un bon ete et de bonnes vacances.
Aussitôt arrive a Turkestan, je me suis cale dans un hotel. En fait, j’avais un peu trop ingere de vodka la veille chez Ikhtiyar. J’avais de toute facon prevu, et meme si je suis tout propre, j’en avais besoin. Je finis ma nuit. Plus tard dans l’apres-midi, je visite le mausolee de Khoja Ahmad Yasawi, classe a l’Unesco. Yasawi fut un influent imam et poete sufi du XIIe siecle. Les domes et l’interieur sont actuellement en rénovation. Mais le batiment reste grandiose.
Yasawi mausolee |
Israil, a ma droite |
Je pars pour de bons le lendemain matin. Je laisse la voie ferree qui fait un detour par Arys, et suis la route qui est en chantier. Un gros projet pour relier Pekin a l’Europe. Je rencontre beaucoup d’ouvriers.
Champs de coton |
Des vendeurs ouzbeks. Il y a beaucoup d'ouzbeks dans la region |
Je mange de la pasteque presque tous les jours, invite soit par des vendeurs au bord de la route, soit par des ouvriers, soit par la providence. Un jour en effet, alors que je venais de me mettre sur la voie terminee mais non encore ouverte aux voitures, pour m’en eloigner (j’aurais pu le faire 500 m plus tot, ou 50 m plus tard), j’apercois sur le bas-cote des cadavres de pasteques. 2 sont entieres. La plus grosse semble bonne, je l’ouvre : intacte ! Il est 11h30, c’est juste parfait. Un vrai cadeau du ciel. Je me pete le bide.
Rien d'interessant dans cette photo, juste pour illustrer l'anecdote. Dans le sac rouge, il y avait 4 patates. Elles finisent dans ma gamelle le soir. |
Je dine un soir dans la cantine d’une base du chantier routier. Je venais de dire que je n’avais pas encore tres faim. J’accepte neanmoins le the propose. Mais comme souvent, quand on t’invite a boire le the, on t’invite a manger, meme si c’est pas grand chose.
Le lendemain, je vois pour la premiere fois un chacal. On m’en a tellement parle, des loups et des chacals. Beaucoup m’ont demande si j’avais un flingue pour m’en proteger.
J’arrive a Temirlan, apres quelques gouttes de pluie dans la matinee, les premieres depuis un mois. Pas de quoi remplir un de a coudre, mais le soleil est temporairement cache. Ca fait du bien. A 10h il est de retour, implacable
Troupeau de chevres. Les nuages s'en vont... |
Feu de camps au coucher du soleil au bord de la riviere Arys |
Je ne vois pas trop pourquoi, d’autant moins que j’en ai vu que 3 de l’autre cote de la rive. Mais bon. Les enfants m’expliquent que l’homme est une sorte de chef, le gardien des terres et des vaches, une sorte de representant de la loi. Je comprends pas bien. Il demande si j’ai des papiers. Apres un premier refus, je lui montre mon passeport. Ca le calme aussitot, il multiplie les gestes d’excuses, me serre la main 2 fois et s’en va. En fait, il avait peur que je zigouille une vache, me disent les enfants. J’ai beau suivre un splendide regime carne ici au Kazakhstan, j’en suis pas encore la ! Je me repose, peche plusieurs heures avec un jeune passionne, et passe une bonne nuit.
La ville suivante est Shymkent, grosse ville de plus de 600 000 habitants. Je suis heberge (couchsurfing) par Bertrand, un belge enseignant le francais et l’anglais a l’universite. Mais je change d’hote lors de mon sejour dans la ville. Bertrand demenage avec son colloc espagnol Satur. C’est son frere et sa copine thai tout juste arrive qui reprenne l’appart.
Rien de special a Shymkent, mais c’est la ville la plus verte et la plus agreable que j’ai traverse depuis Baku.
Tulip square a Shymkent |
Chez Adelraman : je montes pour la 2e fois sur un cheval |
Apres Shymkent, je decide de faire un petit detour par la reserve naturelle d’Aksu-Jabagli (prononce Arsu-Jabarle). Alors que je suis a quelques heures de la reserve, je suis invite de bon matin a boire un the par Adelraman. Il me propose de rester la journee dans sa ferme. Il a des chevaux, des vaches, des brebis et des chevres. Le pain est cuit dans une petite marmite recouverte de bouses de vache incandescentes. Ils me font gouter leur kimiz (prononce kemez), lait de jument fermente. Special mais fameux. Journee de repos donc.
Je les quittes le lendemain matin et entre dans la reserve. Je n’avais pas prevu d’aller bien loin, mais je suis de toute facon rattrappe par un gardien, sa fille de 7 mois dans les bras. Je l’ai fait courrir le pauvre. La reserve est interdite sans autorisation, c’est-a-dire sans avoir paye (50 euros le guide). Le gardien m’indique un endroit pour pique-niquer. Super chouette. Du coup, j’y reste la nuit.
Aksu-Jabagli |
Je rejoint la route a Baurzhan Momyshuly. Juste avant, je croise un essaim de guêpes. Elles ont du être aussi surprises que moi. Je m’en sors avec 3 piqures...
Et j’arrive a Taraz.
Belle journee riche et dense. Apres ma 1ere mission internet, je ne prends pas le temps de manger. Une pancarte mosquee du XIIe siecle m’attire. La je rencontre du monde, on me donne a nouveau de l’argent... Apres tout s’enchaine.
Bazar a Taraz |
Tekturmas mausolee |
Apres Taraz j’enfile tranquillement les km. La chaine de montagne entre le Kazakhstan et le Kirghistan est toujours la, sur la droite. Elle ne bouge pas...
A ma droite |
A Kulan je me dis que je commence a être un peu sale. Je me prends 2 douches et 3 diners. L'hospitalité kazakh... A part 2 - 3 cas pas très positifs - il est vrai qu’on peut rencontrer quelques mésaventures - j’ai vécu l’inverse de ce qu’on peut entendre ou lire : des gens qui me donnent de l’argent, des flics qui sympathisent sans même me demander mon passeport... Mon séjour au Kazakhstan a été intense a maints points de vue.
J’arrive a la frontiere Kirghiz avec 2 jours d’avance sur mon visa. Mais...
C’est tout pour aujourd’hui ! Bonne nuit les petits, faites de beaux reves.