Namaste !
Je suis au Népal, le dernier pays de mon périple. Il est temps que je rentres, après 2 ans ½.
Au tout départ, j’avais prévu de venir en mars - avril, pour trekker, au milieu de mon visa indien. Finalement, j’ai préféré profiter pleinement de mes 6 mois en Inde. Le Nepal pour finir, ca sonnait bien. Mais juillet, ce n’est pas la meilleure saison pour randonner dans l’Himalaya népalais. Et je n’ai plus vraiment envie. Je vais plutot me la couler douce...
Je commence par Kathmandu, autre ville qui grouille. La cité me plait bien. C’est évidemment une question d'état d’esprit. If you’re not in the mood, forget it, it piss you off !
|
Kathmandu Durbar Square |
|
Kathmandu Durbar Square
La devotion est intense, partout dans la ville |
|
Kathmandu Durbar Square |
Je fais tout a pied, meilleur moyen d’explorer la capitale, a partir de Thamel, ou je me suis degote un lit en Youth Hostel. Kathmandu Durbar Square , Swoyambhu Nath Stupa (ou Monkey temple), Pashupatinath Temple - un enorme temple hindu que je ne visite pas, je me contente de me ballader autour - Boudhanath Stupa, Patan Durbar Square...tout ces monuments inscrits a l’UNESCO en tant que patrimoine historique.
|
Vue de Kathmandu embrumee d'humidite et de pollution en montant au Swoyambhu Nath Temple |
|
Swoyambhu Nath Temple |
|
Singes s'amusant au Swoyambhu Nath Temple. C'est hypnotisant de les voir jouer,
je reste 30 minutes a les regarder sauter dans l'eau |
Je retrouve par hasard Lou, un français rencontré dans la gare d’Ajmer. J’avais partagé sa couverture. C'était mieux que le papier journal…
Mais je savais qu’il était a Kathmandou. En revanche, dans le genre surprise, je croise, le jour de mon arrivée, alors que je suis a la recherche d’un hotel, Christ et caroline, rencontrés en Australie chez Rowan. On dit toujours que le monde est petit.
|
Patan Durbar Square |
|
A Patan, un chien alleche par la viande.
N'a-t-il pas vu l'os dans la petite remorque ? Trop gros sans doute... |
|
A Patan |
Je m’y sens tellement bien que j’ai du mal a décoller. Mais après 5 jours, je ressens quand même le besoin d’un peu d’air frais et de vert.
|
Pashupatinath Temple |
|
Un singe vient de chipper une mangue aux pellerins en pleine ceremonie
au bord de la riviere a Pashupatinath Temple |
|
Buddhanath Stupa |
Je pars a Pokhara, la ou tout le monde va. Au lieu des 5 heures de bus a travers les collines - paysage de forets, de rivières, de rizières - on met 9h. En cause de 2 accidents bloquant la petite route qui te secoue le popotin bien comme il faut.
|
En route pour Pokhara |
Pokhara, située au bord de Phewa Tal (ou Phewa Lake), est la porte des Annapurnas. L’environnement est effectivement joli, malgré, mais également grâce, aux lourds nuages qui empêchent de voir la chaîne montagneuse. C’est aussi une assez grande ville, la 2e du pays.
|
Phewa Tal |
La ballade au bord du lac le soir est fort agréable, je me sens en vacances… Alors que je flâne et profite de ma première soirée, une musique sortant d’un resto attire mon attention : Denez Prigent. Un titre de son album electro. C’est drôle, la veille je discutais avec une australienne de la langue bretonne et des chanteurs bretons. Il me reste 3 semaines mais ma tête est déjà en France.
Le lendemain je me trouve une chambre moins chère et décide de rester. Je n’ai même pas envie d’explorer le pays.
|
Phewa Tal |
Mon plan est devenu simple : totale détente avant de rentrer. J’aspire a du repos, pas tant physique que mental (mon séjour en Inde n’a pas été très violent physiquement, a part mon trek au Ladakh). Désormais, je n’ai plus a m’interroger sur la suite. La suite, c’est la France. Et pour la suite de la suite… on verra une fois en France…
Je fais même un croix sur un petit itinéraire qu’on m’avait conseille a la limite de l’Annapurna Conservation Area. Ça sera des marches a la journée. La météo n’est pas propice de toute façon.
Et y’a suffisamment a faire autour de Pokhara : balade en zone rurale autour du lac, balade en zone urbaine évidemment, balade dans la foret.
|
Rizieres au bord du lac |
En chemin vers la World Peace Stupa, situe au sommet d’une colline sur la rive sud du lac, je rencontre un homme ayant été guide de trekking pendant 20 ans. Il m’indique un raccourci par la “ jungle”. Cool. Merveilleux raccourci.
Enfin merveilleux n’est peut-être pas le mot qui convient. Il y a 2 problèmes majeurs dans la foret népalaise en cette saison. Le premier : les sangsues, qui t’assaillent les pieds en masse. Comme les tiques ce sont les plus petites les plus chiantes. Le 2e problème vient dans la foulée. Ce sont les moustiques qui rappliquent des que tu t'arrêtes pour enlever les sangsues. Mais impossible de ne pas s'arrêter.
Au bout d’1h30 de marche dans la foret, je commence a me demander si je vais trouver la stupa. Mais je finis par entendre des voix un peu plus haut. Je coupe, monte et arrive enfin a la stupa.
|
World Peace Stupa |
|
Vue de Pokhara depuis la Stupa |
|
Au loin, cache par les nuages, ce sont les Annapurnas |
Je change a nouveau de piaule, encore un peu plus loin a l'extrémité nord du lac et du quartier Lakeside, la zone touristique de la ville. Lakeside, c’est Thamel a la campagne : guesthouse, restaurants, bars branches, magasins de souvenirs, agence de trekking et d’aventure etc… J’ai pas aime Thamel, du moins le cour touristique du quartier, je n’aime pas plus Lakeside.
|
Sud de Lakeside, la zone "touristique" |
|
Nord de Lakeside |
La zone nord est complètement différente, la route n’est pas goudronnée, et les chambres sont beaucoup moins chères. L’endroit ou je me cale est situe sur une petite colline, dans la foret. Les conditions sont plus rudimentaires mais le cadre est 100 fois mieux, avec une belle vue sur le lac et Lakeside. Et il y a une cuisine. Du coup, de un repas par jour je passe a 2.
|
Sarangkot, au sommet d'une colline au nord de Phewa Tal, est aussi un gros spot de parapente.
Les activites de plein air et d'avanture (parapente, rafting etc...) sont aussi chers qu'en Nouvelle-Zelande. |
|
Un mariage a Lakeside |
|
Carriere dans le lit de la riviere a Pokhara.
Les hommes les plus forts peuvent porter jusqu'a 50-60 kg,
une trentaine de fois dans la journee. |
Après une petite semaine tranquille passe dans cette guesthouse qui se veut conviviale, on décide, avec Benoit (Belgique) et Thea (Hollande) d’aller a Begnas Tal. On ne se sent plus très a l’aise dans ce lieu, le gérant étant un peu spécial.
Begnas Tal (et Rupa Tal juste a cote) sont 2 lacs situés a une dizaine de kilomètres a l’est de Pokhara. C’est beaucoup, beaucoup, beaucoup moins touristique que Pokhara. Et le lieu est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus agréable. Y’a pas photo. Enfin si, y’a quelques photos...
|
Begnas Tal |
|
Rupa Tal |
C’est du moins notre sentiment a tous les 3, de même que celui de 3 finlandais qui arrivent après nous. C’est plus calme (Begnas Tal Bazar est un village) et plus joli, même si le paysage est finalement pas très différent. Le balade autour du lac est splendide.
|
Ben, Thea et Janina |
|
Riz pret a etre replanter |
J'aperçois pour la première fois la chaîne des Annapurnas. A quelques reprises seulement, entre 2 masses nuageuses. Ça parait irréel. Mais d'où sortent ces cimes enneigées ? On s’habitue vite a un paysage, et même si on sait qu’il y a des hautes montagnes non loin, on a l’impression que ces pics sont etrangers, soudainement ajoutes. C’est comme une apparition, comme une ville non indiquée sur la carte qui émerge du brouillard. La demeure des Dieux dévoilée.
|
La chaine des Annapurnas, la demeurre des Dieux. Annapurna signifie "Full of food", et est generalement traduit par "Goddess of the harvests" |
Le programme est simple : détente. Tai Chi au petit matin, lecture, yoga avec Thea, balade, jeu de carte, leçon de natation donnee aux enfants d’un couple tenant un petit boui-boui, ou tu peux manger chowmein (fried noddles), fried rice, samosas, pâtisseries frites etc...Le petit resto classique de bouffe pas chère.
|
Lecon de natation |
Le temps passe finalement très vite. En quittant Kathmandu je me posais la question suivante : “Mais comment je vais passer mon tempo si je ne marche pas, si je ne visite pas le pays ?” Question inutile. Le temps est maintenant venu de rentrer a Kathmandu. Je serais bien resté plus longtemps a Begnas Tal.
Je retrouve Lou, nous partageons une chambre pres de Durbar Square, dans l’ancienne Freak Street, ou les hippies et les drogues avaient élu domicile.
Je profite de mes dernières délicieuse mangues népalaises, mes dernières succulentes bananes, mes derniers dalbat (assiette tradi népalaise de riz, dal, légumes etc), mes derniers samosas etc…
|
Meme les batiments sont vivants a Kathmandu |
|
Un tailleur de rue, Kathmandu |
|
Un barbier de rue, Kathmandu |
|
Une vendeuse de legumes de rue endormie |
Je m’envole demain matin. La fin d’une histoire, et la fin de ce blog.
J'espère qu’il vous a plut et que j’ai réussi a vous faire partager ce que j’ai vu et vécu.