Le trajet


Friday, May 4, 2012

La Turquie, part 1

Merhaba !

Me revoila !
Je ne suis pas pret de quitter la Turquie, mais vu le temps que je vais y rester, voici une premiere nouvelle du pays.

Avec la Turquie, mon voyage a pris une autre forme. J’ai tout d’abord dû prendre un bus pour etre a temps a Istanbul : ma soeur Marie et Max venaient me rejoindre chez Jülide, une copine a eux vivant a Istanbul, pour une petite semaine de vacances. Ils faisaient ainsi d’une pierre deux coup. 
Nous 4 a Istanbul
Au bazar égyptien, pour vous faire allécher 
Certain(e)s sont deja venu(e)s dans cette ville. Pour les autres, j’espere que vous aurez l’occasion. Ville magique en effet, avec ses 2 rives, l’asiatique et l’europeenne. Le paradoxe, c’est que, selon une tres juste remarque de ma soeur, le cote asiatique (de ce que nous avons vu) fait tres europeen, alors que le coté europeen fait davantage asiatique (disons moyen-oriental) avec la corne d’or notament (Sultanameht, Fatih...). Istanbul, avec sa moyenne d’age de 30 ans, ses innombrables Kebab. Il faut en effet les nourrir ces 20 millions d’habitants et ces hordes de touristes. Trop de touristes d’ailleurs a Sultanameht, le “Notre-Dame” d’Istanbul avec la Mosquee Bleue et Sainte Sophie.


Sainte Sophie, et la foule...
Moi et ma soeur avons squizzé Ste Sophie et le palais de Topkapi, pourtant incontournables. Pas envie de faire la queue, de se retrouver dans la masse. La Mosquee Bleue nous a suffit. Du reste, ce n’est pas comparable, mais j’ai beaucoup aimé Fatih, quartier dit integriste, delaissé par les touristes. Pour l’atmosphere.


Temple a l'Akropolis de Bergama
Apres donc une semaine de “vacances”, je suis reparti, mais pas vers l’est. J’avais en effet prévu de faire un detour par le sud-ouest pour remonter ensuite par l’anatolie centrale. Au menu : visites de sites antiques et trek, pour l’essentiel. Pour le reste, c’est decouverte. Vu les distances, j’aı a nouveau pris un bus. Direction Bergama (Pergame), guıde du monde hellenistique dans les domaines de l’architecture et de la sculpture entre autre, 2e bibliotheque apres celle d’Alexandrie, 200 000 habitants a l’époque romaine... 2 sites a Bergama : l’Akropolis, coeur de la ville avec des vestıges de temples, du theatre etc...au sommet d’une colline et l’Asklépion, centre thérapeutique. De fameux medecins comme Satyros et Galinus ont donné des cours a l’Asklépion. On y appliquait des procédés de psycho et physio-thérapie, toujours utılısés aujourd’hui. Avec des bains de boue, d’eau, des massages avec cremes et huiles, l’utilisations d’herbes médicinales, des jeûnes, des courses dans le froid etc... Et bien sûr on y boit l’eau sacrée, la guérison étant le fait du dieu Asklépios. La ville de Bergama est elle-même plutôt sympa, l’atmosphere est agréable et le paysage environnant est joli. J’y suis resté 2 nuits du coup.

De Bergama j’ai pris un dolmuş ou mını-bus pour Selçuk, 2e étape archéologique avec Efes. Impressıonnant en terme de vestiges. Et donc tres touristique. Normal, pour une des plus grandes villes de l’antiquité gréco-romaine et locomotive de la civilisation “occidentale” de l’epoque sur bien des plans, comme Bergama. Je débarque un peu en fait, sans aucune idée de l’importance des lieux ou je me rends. Mais la pluie a eu raison des touristes. La derniere grosse méchante averse en fin de journée les a tous fait fuir, a l’exception d’un seul... Je me suis en effet retrouvé seul au milieu des ruines. Le rêve. Immense privilege. Comme a l’Akropolis de Bergama, a la différence que la-bas, j’y étais retourné apres la fermeture, pour prendre des photos que je n’avais pas pu prendre, maudite batterie quı me lâche. A Selçuk, il y a aussi les ruines du temple d’Artemis (peu de reste), une des 7 merveilles du monde antique, la mosquée d’Isa Bey, du XIVe siecle, l’église de St Jean (ruines) construite en l’honneur de St Jean l’évangeliste. C’est aussi a Efes (ou Ephese) que St Paul est venu prêcer (cf. la lettre aux Ephesiens). J’y suis également resté 2 nuits.



Theatre a Efes
Je me suis ensuite mis a faire du stop. Premier arret a Milas. Encore une fois je m‘y suis bien senti, j’ai decidé de rester un peu. J’ai campé non loin, a Becin, au milieu de ruines du XIVe sıecles. Pas fait une grosse nuit. De 23h a 1h environ, des mecs sont venus bêcher a 20 m de ma tente. Il ne l’ont vu qu’en partant. Le matin, y’avaient de grands trous. J’ai pas su ce qu’ils cherchaient, la terre étaıt restée a côté.
Puis j’aı rejoint Muğla ou j’aı rencontré Çağdaş (prononcé Tchâdash) et Hasan, et leur bande de potes, tous étudiants. Week-end tres fatiguant... Week-end semblable a tant de week-end passés en France...
J’ai repris le stop, avec pour objectif d’aller a Fethiye. Le premier lift est tombé du ciel, j’ai même pas eu a tendre le pouce. Mais le 2e a été un peu plus dıffıcıle : 1h-1h30 d’attente. Je ne suis plus tres fan du voyage en stop finalement. Surtout quand on ne peut pas échanger. Tout l’interêt disparait. Apres ¾ d’heure pour le 3e lift, le soir approchant, j’ai commencé a marcher en vue de rejoındre une petite colline, tendant le pouce quand même de temps en temps, mais avec ce manque d’enthousiasme tout frais a l’esprit. Et c’est alors qu’une voiture s’arrete. L’homme parle anglais. Il se prénomme Mehmet, ingénieur industriel chez Phillip Moris. Un homme tres sympa, tres interessant. Et tres genereux.
Mehmet
Il me propose tout d’abord d’aller manger chez ses parents a qui il rend visite (a Fethiye), avant de trouver un coin pour dormir. Ses parents l’informe que le locataire d’un des apparts de l’immeuble qui lui appartient (et ou vivent ses parents) vient de vider les lieux. Il me propose d’y rester, 4-5 jours si je veux. Appart neuf de 80 m2, tout équipé. Le grand luxe ! Mais je n’y reste que 2 nuits, “pressé” de marcher sur la voie Lycienne. Trek assez réputé maintenant. Mais pas forcement tres fréquenté. En tout cas fin avril début mai, en tout début de saison touristique. Et pas la peine de le prévoır l’été, trop chaud.

Le départ du chemin se situe a Ovacik, pres d’Ölü Deniz. Et ici commence le paradis. 6 jours de rando, dans une atmosphere on ne peut plus méditéranéenne. Avec ses oliveraies, ses troupeaux de chevres et ses bergers, ses petits villages... Et un paysage grandiose. Un régal. Le voie lycienne va quasiment jusqu’a Antalya. Quant a moi, je m’arrete a Kalkan. Mais je decide de marcher jusqu’a Kaş par la route qui longe la côte. Magnifique.
Vue de la lagune d'Ölü Denız
Surtout ne pas se laisser abattre (ceux qui me connaissent savent qu'il en faudra beaucoup) : apres un bon bain dans une riviere, une bonne séance de Qi Gong, rien de telle qu'une bonne popotte au feu de bois, avec tomates données sur le chemin et feves fraîches trouvées sur le chemin
Je suis maintenant a Antalya, que j’ai rejoint en stop. Je ne suis pas completement faché en fait. Ça reste une source de rencontre, d’échange interessante. J’ai notamment rencontré Levend (?) qui m’a pris a Demre et emmené jusqu’a Antalya - 140 km d’un seul coup, un coup de pot - et qui m’a payé le resto. Il avait des trucs a faire sur la route dans le cadre de son boulot. On est resté 5 heures ensemble, 5 heures tres agreables. Mais tu ne maîtrise pas, dans le sens ou tu es dependant d’autrui, ou de la “destinée” comme on veut... C’est ce qui plaît a certain du reste, ce coté aléatoire et plein de surprise. Mais rester planté au bord de la route n’est pas mon truc, je préfere marcher... Difficile avec un grand pays comme la Turquie, a moins de vouloir prendre le temps.

Le temps passe d’ailleurs. J’arrête la, et vous dit a bientôt.

Bise a toutes et tous.

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