Yong Ming et son pote |
Je dors donc a Lanzhou, ma premiere “vraie” grosse ville chinoise. Le lendemain je rencontre Yong Ming, qui m’invite chez lui. La gentillesse et la prevenance des chinois est legendaire, mais ca surprend quand meme.Je reste 3 jours a Lanzhou alors que je ne pensais y faire qu’une pause d’une journee. Lanzhou n’a rien de special, mais avec un “guide” comme Yong Ming, j’apprecie bien mon petit sejour.
Vue de Lanzhou |
C’est une ville chinoise telle qu’on se les imagine : centre moderne, buildings illumines, moult ecrans geants, beaucoup d[agitation et de bruit, une petite fourmilliere. Et des quartiers plus sales, plus delabres. Et ville polluee.
La specialite de Lanzhou, ce sont les nouilles au boeuf. Un monument celebre ce fameux plat.
Monument a la gloire des Lanzhou Beef Noodle |
Quartier musulman |
Les remparts de nuit |
Le matin de bonne heure, je vais au parc pratiquer un peu de tai chi.C’est aussi la qu’on se sent vraiment en Chine. Dans les parc le matin, ou le dimanche. Les gens dansent, differents types de musique s’entrecroisent.
Tai Chi epee. Vous remarquerez l'homme a la raquette de badbington |
Je vais ensuite a Hua Shan, une des 5 montagnes sacrees du taoisme, a 120 km a l’est de Xi’An. Il faut evidemment payer pour y grimper. Ce n’est aujourd’hui qu’un site touristique. Un telepherique apporte au pic nord son flot de touristes. Mais on y grimpe par des marches. L’ascencion est raide. Avec mon gros sac a dos, c’est un peu hard.
Mais le paysage est effectivement grandiose et en vaut la peine. 5 pics aceres proches les uns des autres. Le tour peut se faire en une journee facile. Des temples taoistes jalonnent le parcours. Pour ma part, je campe une nuit. Le lendemain matin, c’est tout blanc, les arbres sont givres. Juste magnifique. Dans l’aprem, le soleil perce un court instant les nuages, qui s’effilochent alors et s’accrochent aux falaises et aux pentes abruptes couvertes de pins. Le cliche typique de ce lieu mythique.
Je trace ensuite directement a Pingyao, la ville fortifiee la mieux conservee de Chine, parait-il. C’est en effet une vraie plongee dans la Chine ancienne. Tres touristique mais j`y suis mi-novembre, c`est hors saison, donc ca va, les groupes de touristes chinois ne sont pas tres nombreux. (Faut pas y aller la semaine des conges nationaux chinois, c`est embouteillages de gens dans les rues). Et puis des qu`on s`eloigne des rues proprement touristiques, ca devient plus calme, et presque plus interessant aussi : parties residentielles de la ville non renovees.
La ville est comme un petit musee, avec beaucoup d`anciens batiments a visiter : Rishencheng, la premiere banque de Chine, des agences d`escorte (d`hommes en armes, maitres en art martiaux) qui se sont developpees avec le developpement du commerce, des temples, les remparts...
Je comptais renouveller mon visa d`un mois a Taiyuan. Mais ca foire. Journee galere. Apres un premier poste de police et 2 BSP (Bureau de la Securite Publique), on me dit que ce n`est pas possible ici : ville trop petite, beaucoup de procedures ici, et surtout, se tient actuellement le meeting du parti a Pekin. Les services ne sont pas en mesure de m'aider. Je suis a l`avant-veille de l`expiration de mon visa. Plusieurs options options s`offrent a moi : quitter le pays (pour le Japon, la Coree du Sud ou Hong-Kong, par avion), tenter le renouvellement du visa a Pekin ou Xi`An. Je choisis cette derniere option, je sais que c`est possible dans cette ville, et je la connais un peu maintenant, ca sera plus facile. Je retourne a Pingyao chercher mon sac et prends le premier train. Je fais ma demande de visa le lendemain matin, juste apres etre arrive. Oblige d`attendre 6 jours, mais c`est bon, le probleme est regle.
Un moment tente de m`exiler en campagne pour marcher et camper, je decide de finalement rester en ville. Je retrouve Frederic, un marseillais. Je reprends mes habitudes : Tai Chi le matin, ballades (je profites de visiter ce que je n`avais pas eu le temps de faire, dont 2 musees), ping-pong avec des chinois dans les parcs.
Petite pagode de l'oie sauvage a Xi'An |
Une petite mosquee a Xi'an |
Une chinoise me donne l`idee d`aller a Luoyang, autre ville historique, qui fut egalement une deuxieme capitale ou l`empereur sejournait de temps en temps. Non loin de Luoyang se trouve le fameux temple de Shaolin, la mecque du Kung Fu. C`est decide, j`y vais, j`ai le temps, et ca m`evite de refaire le meme chemin qu`il y a une semaine.
Sitot mon visa recupere, je trace donc a Luoyang. J`y arrive en debut de soiree. J`ai l`adresse d`une auberge de jeunesse mais finalement, je change d`avis apres m`etre trompe de rue. Je prenais conscience dans le train, en voyant defiler le paysage, que la marche me manque. C'est definitivement ma facon de voyager. Encore une fois pas prevu la bouffe mais rien a foutre, on verra bien. Il fait nuit.Gros challenge : sortir de la ville, prendre la direction de Shaolin et trouver un coin pour camper. Je marche 2 heures et plante la tente a 23 h.
J`avoue que la marche n`est pas merveilleuse niveau paysage. Le lendemain je me retrouve sur une 2x2 voies. Deux officiers de la route me prennent en stop et me deposent sur une route secondaire. C`est la campagne, des champs, des petites villes moches. Mais c`est aussi la Chine hors des grosse villes et des sites touristiques. Donc interessant.
Le temps est automnale, le soleil tente de percer un epais voile nuageux, les dernieres feuilles tombent des arbres. Il fait doux, c`est agreable. J`arrive a Shaolin mais ne m`y arrete pas, ca beau etre le temple de shaolin. Autre parc touristique. Je prefere regarder les jeunes s`entrainer dans les cours des nombreuses ecoles.
A Shaolin |
L’acceuil change un peu des pays precedents. Les chinois ont une facon de te mater. J’avoue qu’au debut, c’est genant. Et ce n’est pas le fait d’etre dans l’oeil du viseur depuis 10 mois. J’avoue egalement qu’avec mon nouveau chapeau de cowboy trouve dans les dunes de Dunhuang, ma besace fabriquee avec un torchon et mon baton, j’attire le regard. Mais Elie a la meme impression. Ah oui, comme le monde est petit (du moins le monde des routard). A Xi’an, par hazard dans la rue, je retrouve Elie, que j’ai rencontre a Bichkek. A Kashgar, je retrouve Timm et Lorena, rencontre en Azerbaidjan. Je les recroise a nouveau a Jiayuguan, toujours par hazard dans la rue. Robert, le neerlandais rencontre a Kashgar, a entendu parler de moi. Il a voyage un peu au Kirghizistsan avec Simon que j’ai croise a Bishkek egalement.
a se decrocher la tete. C’est incroyable.
C’est de la pure curiosite je suppose. Et bien souvent, un sourire et tout se deverouille. Mais pas tout le temps. La culture est quand meme bien differente. Il faut parfois “se mefier”.
No comments:
Post a Comment