Le trajet


Tuesday, April 2, 2013

La Thailande



Sawatdee krup !

Vers le sol thailandais

Me revoila, cette fois de l’autre cote du Mekong.


Une fois sur le fleuve traverse et le pied pose sur le sol thailandais, je fais tamponner mon passeport : pas besoin de visa, 15 jours gratuit. Enfin un pays “cool” !



Mais c’est 30 jours quand on arrive par voie aerienne. Du coup, mon sejour au pays de Siam va etre court, j’ai pas envie de renouveller les 15 jours, oblige de sortir du territoire. Je “laisse” partir devant moi les autres voyageurs vers la station de bus en tuk tuk, pour prendre le 1er bus diretion Chiang Rai ou Chiang Mai. Je reprends la marche, mais pas pour tres long donc : Chiang Rai maxi. Je reprendrai mon mode de voyage chinois ensuite.
Je prends mon temps a Chiang Khong, prends la temperature du pays. Chiang Khong semble plus plus grand que Houey Xai mais on sent tout de suite la difference de richesse. Un exemple simple mais parlant je pense : de vrais petites superette (7eleven ) reapparaissent.

L’accueil aussi n’est pas le meme. On m’avait fait part de la difference entre la Thailande et le Laos. Je le constate et retrouve ce que j’ai vecu au Vietnam. On me salue beaucoup, les ados en particulier, de tres tres nombreux sourires. Un homme s’arrete pour me proposer de monter dans son pick-up des le premier jour.

Apres Chiang Khong, je traverse une plaine remplie de rizieres, avec, sur un cote au loin, des collines que la route fini par rejoindre.
Le riz est deja haut


Je “frappe” a la porte d’un petit temple pour y passer ma 2e nuit. Le jeune superieur me propose de l’accompagner dans une maison. Je ne comprends pas trop, je crois qu’il s’agit d’un ami. J’assiste en fait a une ceremonie dans une maison ressemblant a une maison communautaire. De grandes enceintes ont ete installe a l’exterieur. Les moines, le superieur et les 4 novices (les plus vieux ont 16-17 ans) sont assis dans la piece alignes contre le murs selon l’age. Les gens, 30-40, leur font face, les hommes devant, les femmes et les enfants derriere (en cas de naufrage...). Je m’installe dans un coin. Les moines se mettent a chanter. Le rythme de leur chant degage une energie incroyablement puissante. Les gens chantent egalement avec les moines ensuite. Un “rituel avec de l’eau” se deroule, suivi d’un discours du superieur, “Boat”. Le tout dure presque 3 heures. Des biscuits et des graines de tournesol sont distribues vers la fin. On m’apporte a manger au cours de la ceremonie. Je decouvre de nouvelles saveurs.
On rentre au temple dans le petit van deglinge, couche aussitot.

Le temple ou je passe la nuit
Reveil au son du gong a 5h. Boat m’avait propose de retourner dans la maison pour une nouvelle ceremonie. Il s’agit en fait de prieres et d’ enseignements  dispenses a la demande des villageois. Les moines vont de maisons en maisons. Depart 6h. Le rituel est le meme, avec quelques ajouts cependant. Une construction en bambou decore a ete installe au milieu de la piece. Un “rituel du riz” se deroule. On m’invite a y participer. Il s’agit, apres une priere chantee, de mettre du riz collant dans des urnes. Les hommes d’abord, les femmes ensuite. Un "rituel du fil de coton' egalement.


A la fin de la ceremonie, on apporte a manger aux moines qui restent a leur place, seul dans la piece. C’est une autre forme d’offrande. Les moines emporteront ce qui reste. Quant a nous, nous sortons et nous installons par terre autour d’un plateau. A nouveau un tres bon repas. L’oncle de Boat m’avait dit la veille qu’il m’emmenerait a Chiang Rai apres la ceremonie. Pas vraiment emballe sur le coup, je me laisse finalement faire. Le fait est que je n’ai pas pris la route que j’avais prevu. Sans plan, j’ai suivi les panneaux etles indications des gens que j’ai interroges. Du coup j’ai pris la route la plus courte et squizze Chan Sae, “le village le plus authentique” de la region”, et la route du triangle d’or avec “ses collines buccoliques”, dixit le guide du routard. Le triangle d’or, incluant la Birmanie et le Laos, fut la 1ere region productrice d’opium.
Je suis a 50 km de Chiang Rai. Du coup, la marche, bon...

Chiang Rai est sympa. La ville n’est pas vraiment belle mais une sorte de charme s’en degage neanmoins. C’est subjectif bien sur. Des temples, un bazaar et un marche. Je ne me lasse pas de deambuler dans les marches.
























Il y a surtout dans les environs le Wat Rong Khun ou White Temple. Concu par l’artiste thailandais Chalermchai Kositpipat, sa construction a debute en 1997 et est toujours en cours. Entre tradition et science fiction, le temple est stupefiant, hallucinant, magnifique, amazing... Les superlatifs sont innombrables.





A l’interieur, 3 murs sont peints, splendide, des peintres travaillent sur le 4e. 3  ans de travail pour chaque murs. Restera ensuite les colonnes. 15 ans pour l’ensemble. Sur le mur de l’entree une espece de monstre aux yeux noirs a l’interieur desquels Jeorges W. Bush et Oussama Ben Laden sont representes. Ainsi que New York et les Twin Towers frappees. Se cotoient Batman, Mickael Jakson, Neo de Matrix, Kung Fu Panda, Elvis Presley, Terminator, Spiderman... repartis sur le mur. Mais aussi des avions de chasse, un volcan, des vaisseaux spatiaux, un portable, une meteorite frappant la Terre, un portable, des robots...
Les branches d’une espece de plante semble sortir du monstre. Sur le mur lateral termine (j’imagine que ce sera pareil sur l’autre en face), les bourgeons des branches se transforment en vaisseaux spatiaux dans lesquels des gens ont installes. Ils se dirigent vers le mur du fond ou un magnifique Bouddha peint trone sur une sorte de chateau idyllique.


A cote du temple se trouvent les plus belles toilettes du monde.

Et non, ce n'est pas un temple, mais bien les chiottes...

A l'interieur
Je rejoint ensuite Chiang Mai en bus. Chiang Mai, en plus d’etre reputee pour ses nombreux temples et sa vieille ville agreable, est le point de depart pour explorer tout le nord de la Thailande. Autant dire que c’est tres touristique. Mais pas comme a Luang Prabang, qui est beaucoup plus petite. Je m’y plaît bien et y reste 3 nuits. Je visite de nombreux temples donc.

Wat Chedi Luang


Wat Lok Molee

Wat Chang Man


Je m’offre un massage thai dans un temple. C’est moins cher, et tout aussi pro, sinon plus. A 3 euros l’heure de massage (sans huile), ce serait bête de ne pas en profiter. Et comme a Chiang Rai, je profite, encore et toujours, de la cuisine de la guesthouse. La cuisine thai est reputee, mais bon, quand on veut manger dans la rue pour pas cher, c’est pas forcement exceptionnel. Et jamais suffisant. Mais surtout, apres 15 mois de baroudage, ca manque un peu de vraiment cuisiner, d’autant plus apres quand on a la possibiliter de tester certains legumes et autres nouvelles choses.


Chaing Mai est d’ailleurs un lieu ideal pour apprendre pleins de choses : cuisine thai, massage thai, meditation etc...






Apres Chiang Mai, cap au sud, avec un detour culturel a Sukhothai, capitale de l’empire de Sukhothai, dont l’apogee s’etale du XIV e au XVIe siecle. Il fut absorbe par l’empire khmer dont la puissance s’intensifiait. Le parc historique, classe a l’UNESCO, est enorme. Il est conseille de louer un velo si on veut tout faire dans la journee. La ballade au milieu des ruines des temples et des bouddhas est vraiment chouette. Il y en a tellement qu’on sature au bout d’un moment.







Je retourne a Phitsanulok prendre le train pour Bangkok. C’est moins cher de voyager en train en Thailande, mais faut pas etre presse. Deja a Chaing Mai, depart avec 1 heure de retard, arrive a Phitsanulok avec 2 heures de retard. La on attend le train pendant 3 h. J’arrive a Bangkok le lendemain matin avec 5 heures de retard.
Pour un sejour de 3-4 semaines dans le pays seul, mieux vaut voyager en car, plus rapide eet climatise. Et ce n’est pas si cher que ca. Mais l’experience du train thai (comme au Vietnam et autres pays surement) vaut vraiment le coup. En tout cas pour un trajet en 3e classe, equivalent du hard-seat chinois. Mais plus traqnquille, la, c’est le bruit du train qui domine. C’est plutot depaysant.

Vers Phitsanulok
Faut sans doute aimer un peu “souffrir”. Ou etre nostalgique de voyages non vecus, a savoir, de voyages effectues il y a disons 30 ans. Avant internet, les portables, la grande modernite quoi... Je ne parle meme pas des voyages fin XIX debut XXe. La veritable aventure. Quant au temps des premiers explorateurs europeens... Voila donc ma definition du reve dont j’avais parle dans un ancien post (Turquie de memoire). Le truc irrealisable, ou plutot realisable qu’en reve...


Arrive en gare de Bangkok, je ne sais toujours pas ou aller. J’avais prevu de faire un tour a Kanchanaburi. Mais il ne me reste que 5 jours de visa, et c’est finalement un peu galere (changement de gare) juste pour voir le pont de la riviere Kwai, visiter le musee de cette horrible histoire et camper une nuit dans la jungle. La jungle, ce sera en Malaisie. Je trace donc tout au sud, vers les belles plages thai. J’avais cible Krabi. Un rapide check au bureau de l’info de la gare, un petit coup d’oeil dans un Lonely Planet du bookshop de la gare et la decision est prise : ce sera Trang. Depart le soir meme. J’ai 6 heures devant moi. Je choisi d’aller me poser a l’ombre des arbres du Lumpini Park. Plutot agreable au milieu de cette enorme megalopole. D’autant plus qu’il fait tres chaud.

Fillettes dansant dans la gare de Bangkok

Lumpini park
Cette fois on part a l’heure, mais au ralenti, avec plusieurs arrets en pleine voie. T’as le temps d’admirer le paysage urbain ! Ma 2e nuit en train est bonne, et on arrive a l’heure.
A la sortie de la gare de Trang, je suis alpague par 2 jeunes filles proposant un petit sejour sur une ile. C’est ce que font beaucoup de personnes. Je n’ai pas envie mais je les uis quand meme jusqu’a leur agence pour prendre des infos. La plage est a 35-40 km. Il y a des mini-vans mais je decide d’y aller a pieds. La fille est interloquee : “You can not !”. “Yes I can”. “No you can not”. J’insiste : “Yes I can. I can camp somewhere here tonight and arrive tomorrow”. Elle n’insiste pas, elle a compris. Je ne suis pas un bon client pour eux. Des clients arrivent justement. Je reste un peu etudier leur carte et m’en vais.


Finalement, apres 2h30 de marche, un homme en moto s’arrete et me propose de m’emmener a Pak Meng. J’ai cible une plage plus au sud, pres du Chao Mai National Park. Il ne comprend pas et insiste. Je fini par accepter. Il s’arrete quelques centaines de metres plus loin, chez lui. C’est un garage pour moto. Sa femme parle quelques mots d’anglais. Ils me proposent une petite douche rapide. Pas de refus ! Il me depose plus tard a une intersection.


Encore 10 km et j’arrive a la plage. J’avais choisi cet endroit pour etre sur d’etre tranquille. Mais la , pour etre tranquille, je suis tranquille. Y’a personne. La plage est immense, bordee par de grands arbres.

Aucune construction. Je ne m’attendais pas a ca, apres avoir feuillete quelques guides de voyage, mentionnant des plages surpeuplees, des constructions anarchiques en bord de mer. Mais pas partout, il y a des coins encore tranquilles. Comme celui-ci. Quelques locaus viennent de temps en temps (a maree haute) percher au filet.


Quant a moi, c’est farniente : tai chi le matin, baignade (l’eau est tellement chaude !), lecture, feu de camps... Je reste 2 nuits au meme endroit, histoire de bien profiter.




Je retourne ensuite a Trang et trace a Satun, pres de la frontiere malaise.
Fin du sejour en Thailande. Mais un peu plus precipite et imprevu que je m’y attendais.

Je reste toute la matinee sur internet. Je ne sais plus si j’ai encore un jour sur mon visa. Je passe devant l’office de l’immigration pres de la mosquee. Ca tombe bien, j’y rentre. Bien m’en prend, c’est mon dernier jour. C’etait ecrit  sur le tampon, j’avais pas verifie... Bref, faut partir. Ou payer... Mais je ne me presse pas pour autant. Je pense avoir le temps de rejoindre la frontiere en bus. Je rencontre 2 jeunes footballeurs africains a l’office, on discute un peu.

A la sortie de l’office, une femme me demande si j’ai besoin d’aide. Finalement je n’ai pas beaucoup de temps devant moi... Elle me propose alors de m’emmener prendre un “sorng taa ou” pour le port. Prendre le bateau est le meilleur moyen, plus rapide. 2 possibilites : aller a Kuala Perlis sur la cote juste apres la frontiere ou sur l’ile de Langkawi. Un sorng taa ou vient justement de partir. On le double, on l’arrete. Le chauffeur m’apprend que c’est trop tard pour Kuala Perlis, il n’y a plus de bateau. Pas le choix donc. C’est parti pour Langkawi. Le dernier bateau pour l'ile est dans une heure, faut pas trainer. Moins de 3/4 d’heure plus tard, je suis dans le bateau, passeport tamponne, monnaie changee. Parfait !

C’est plutot marrant ce genre d’imprevu un peu speed, quand ca se goupille bien evidemment. On m’avait conseille Langkawi, j’avais cependant decide de ne pas y aller. Ca a un cout. Tant pis, on va donc voir...


A bientot





1 comment:

  1. Beni, ça a dû être chouette sur la plage le soir avec le feu et je ne parle pas de la baignade! Ambroise.

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