Le trajet


Monday, March 10, 2014

L'Inde, part 1 : Bangalore et le Tamil Nadu

Salut la compagnie


De Sydney, je m’envole vers KL. J’ai du temps avant mon 2e vol mais cette fois-ci, je reste a l'aéroport. Moins plaisant qu’à Sydney…Et il fait chaud et humide.

J'atterris à Bangalore. C'est là qu’habite Ravikkumar. Je l’ai rencontré à Pékin il y maintenant plus d’un an. On s'était retrouvé dans le même petit resto. Trois chinois l’avaient d’abord invité à leur table. Il ne parlait pas un mot de chinois, et eux pas un mot d’anglais. Compliqué… Ils m’ont ensuite invité à les rejoindre. Bien que pauvre, mon chinois nous avait permit de communiquer et de passer une agréable soirée. Ravi m’avait invité é venir à Bangalore au cas ou je venais en Inde. A l'époque, je n’y pensais pas encore vraiment.

Pavan a la cuisine
Ma première impression correspond à l'idée que nous avons d’une grande ville d’Inde. Highway en travaux (pas indiqués : du coup,  ½ tour du bus sur la highway et conduite sur la voie opposée), poussiéreuse, bordée de grand panneaux publicitaires, des gens le long de la route…
La ville entière semble en travaux : rues mais aussi bâtiments.

Shahid et Purroshottam
Ravi a eu un imprévu, il doit partir à Delhi. Je reste donc avec 3 jeunes d’Uttar Pradesh qui habitent au rez-de-chaussée de l’immeuble de Ravi (et construit par par lui : il est ingénieur civil). Pavan, Shahid et Purushittam, et plusieurs autres de leurs amis, sont visiteurs médicaux.

Bangalore n’est pas vraiment une ville touristique. Ils me suggèrent d’aller au jardin botanique. Je mets presque 2 heures en bus pour y aller. Bangalore est immense, et la circulation est très très dense, pour ne pas dire bouchée par endroit. Tonnerre de klaxon, bus, voitures, moto, vélo, rickshaw, piétons… J’avais un peu oublie ça… Les indiens aussi ont le klaxon facile.


Le jardin botanique est alors un véritable havre de paix. Les bruits de klaxons ne sont qu’un lointains murmure.


Blanche-Neige et les 7 nains a Lalbagh




Juste avant d’entrer dans le parc, je m’engage dans une petite rue pour me trouver de quoi manger. Et me retrouve dans un quartier musulman : femme en chador, mosquées et chant du muezzin.







Statue de Ghandi sur la "promenade" (bord de mer)
Apres 3 jours passes à Bangalore, je me dirige vers ma seconde destination : Pondicherry, ancienne colonie française, dans le Tamil Nadu, sur la cote est. L’empreinte tricolore est encore assez présente, notamment dans le nom des rues, et dans l’architecture. Il n’y a rien de spécifique a voir, sinon, des temples, des églises, une mosquée, le grand bazaar (je retrouve avec joie le bazaar) et la mer. Qui ne sent pas vraiment la mer mais… les égouts. Le centre-ville est “ok” mais des qu’on s'éloigne un peu, c’est horrible. Un canal fait office de décharge. Bon c’est l’Inde quoi.


Ma premiere vision en arrivant

La mer de Bengale



Les indiens aiment se faire prendre en photos, surtout les enfants. Les policiers peut-etre un peu moins, mais je venais de donner un coup de main de bon matin a pousser un camion recalcitrant. Il m'a propose ce shot.


A noter le Sri Aurobindo Ashram et Auroville, ville expérimentale a une quinzaine de km de Pondicherry, créée par “The Mother”, collaboratrice spirituelle “française” de Sri Aurobindo. Je vous laisse vous renseigner si ça vous intéresse. C’est une visite obligée pour les touristes de passage. Mais à moins d’y rester quelques temps, y faire du volontariat, du wwoofing, je n’y vois guère d'intérêt. Je me trompe sûrement, mais je n’y vais pas pour autant.
Le dernier soir je rencontre Dwarika et ses amis, qui étudient le français. Il m’invite à dîner chez eux. Cuisine du nord de l’Inde, d'où ils sont originaire.



Spectacle de danse traditionnelle

Dwarika et ses amis

Meenakshi temple
De Pondicherry, je trace à Madurai, où se trouve un des grands temple hindu, Sri Meenakshi Temple. Très touristique donc, beaucoup d’hindou y venant en “pèlerinage” (dans le cadre de leur vacances pour beaucoup). Le temple est impressionnant : gigantesque et magnifique. Un évènement m’interpelle. Alors que je suis perdu dans la contemplation des piliers splendidement sculptés, dans une pièce où jouent et chantent des musiciens, j'entends résonner comme des pas très lourds. Je me retourne et m'écarte de justesse pour laisser passer… un éléphant ! Son maître le guide dans un coin de la pièce et s’assoie à ses pieds. Des gens viennent alors s’incliner devant le pachyderme qui les béni d’un coup de trompe sur la tête. La personne lui tend alors une pièce qu’il prend dans sa trompe pour la donner à son maître. Incroyable mais vrai !





La ville est sympa, je vagabonde et me perds dans les grandes et petites rues encombrées. Mais à Madurai, il n’y a ni la mer, ni de parc pour se reposer du capharnaüm. Juste les temples...


Un petit marche

Un mecano tout excite (a droite) qui voulait que je le prenne en photo avec quelques membres de sa famille

Mariamman Teppakulam Temple. Le terrain est investi par les jeunes jouant au criquet, sport national
Dosa et vada
Je file ensuite à Kanyakumari, village situé tout au bout de la péninsule indienne. Là se rencontre les 3 mers : la mer de Bengale, la mer d’Arabie et l'océan indien. La particularité est qu’on peut observer à la fois le lever et le coucher du soleil au-dessus de la mer. J’y arrive sans savoir ce qu’il y a voir. J’avais juste envie d’aller au point le plus au sud du pays. Ravi m’avait confirmé que c’est destination touristique agréable. Arrivé de bon matin, après un petit-dej traditionnel (dosa : galette de riz accompagné de dhal, avec un vada : beignet aux oigons  et epices), je tombe sur une énorme queue. Sûrement pour la visite du temple sur le petit îlot que j'aperçois au large, non loin de la cote. Je prends la file.
Il ne s’agit en fait non d’un temple, mais d’un mémorial en l’honneur de Swami Vivekananda, qui vint à Kanyakumari en 1892 et médita sur le caillou. Je vous renvoi a nouveau vers, par exemple, wikipedia, pour en savoir plus sur cette figure religieuse et philosophique indienne. L’impression de foule disparaît une fois sur l'îlot. Mais je revit ce que je vivais sur les lieux touristiques chinois. Des gens qui veulent se prendre en photos avec moi, sans même engager la conversation au préalable, ni même de bonjour. “Please photo”.

Le merorial vu de la terre, avec l'enorme Thiruvalluvar statue

Il y a bien un temple sur la terre ferme. Visite express et frénétique, j’hallucine, obligé de suivre le flot pressé des touristes et dévots qui reste un court instant devant l’autel principal. ll y a aussi plusieurs églises. Je découvre alors un lieu de culte bien plus agréable, à mon sens, qu’à l’ordinaire. L'intérieur est “aménagé” comme un mosquée. Aménagé entre guillemet parce qu’il n’y a aucun aménagement,  aucun banc, aucune chaise (ou presque), rien. Espace vide. Génial. Mais ça vaut pas encore la mosquée et sa moquette, plus confortable…
J'apprend plus tard que la raison principale serait que la paroisse n'a pas assez d'argent.

A l'interieur d'une des eglise. A noter un oiseau traditionnellement associe a la mort (sur un pilier)

L'eglise en question

Le soir venu, je retourne à la gare de Nagercoil, à 15 km, où j’ai laisse mon sac. C’est une petite gare, relativement calme. Parfait (enfin pas tout a fait) pour passer la nuit.

Je reprend un train le lendemain matin pour Trivandrum. Je m’y arrête pour un ashram dont m’avait parlé Veronika rencontré chez Rowan à Cattai, en Australie. Il s’agit du Svananda Yoga Vedanta Dhanwantari Ashram, situe à environ 30 km à l’est de la ville, dans les collines.

Je ne m’y sens pas très à l’aise au départ. D’une part l’endroit est très busy. UN TCC (Training Teacher Course) est en cours, avec plus de 200 étudiants. D’autres art, ça me fait penser a une secte. Le terme secte n’est cependant pas approprié, dans la mesure où il s’agit d’une grande et bonne secte. L’ashram s’apparente a une sorte de monastère, hindouiste a 100 %, même si la philosophie est universelle.


Le repas, pris theoriquement en silence
J’y vais pour découvrir et pratiquer le Hatha Yoga. Mais ici, le Hatha Yoga n’est qu’une partie de la démarche spirituelle. Méditation, chant,  pranayama,“lecture” (c'est-à-dire speech), karma yoga etc… sont au programme. Rien à dire. Mais le satsang, séance de méditation commune et de chant à 6h du mat et a 20h dans le hall principal, avec 300 personnes donc, est plutôt spécial. D’autant plus que, Swami Sivananda et Swami Vishnudevananda, disciple du premier et fondateur des International Sivananda Yoga Vedanta Centres, sont non seulement à l’effigie dans tout les pièces, mais en statue dans le hall principal.

Je préfère méditer dans mon coin et pratiquer mon tai chi.
Mais la première impression passée, je commence à apprécier le lieux, vraiment agréable, au bord d’un lac où l’on pratique et dans lequel on se rafraîchi.


Le dernier soir, le satsang est remplacé par un concert, pour clôturer le TCC et le “vacation course” qui dure 2 semaines (j’ai fait les 3 derniers jours). Des musiciens jouent une musique traditionnelle. C’est de la transe, de la pure transe. Je n’avais plus mal à mon pieds...



Siva hall, le soir du concert. Apres la meditation, les musiciens s'installent et commencent a jouer.
Bientot, ce sera l'euphorie

1 comment:

  1. Namasté Ben !!

    Quel plaisir de te lire de nouveau !! C'est épatant tous ces récits... Merci merci merci du partage.
    On continue à te suivre de loin et on pense souvent à toi !

    Bises de Paris
    Noémie & Chapô

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