Namasté !
Je quittes Kumily avec le sentiment que je ne boirai plus jamais un café et ne poivrerai plus mon assiette comme avant. J’ai passé un peu plus d’un mois dans la ferme.
Après plus de 12 heures de bus, je suis de retour à Bangalore, pour rendre visiteà Ravi que je n’ai que brièvement vu la première fois.
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Avec Ravi, sa femme Jyothi et leur fille Riya |
La où Ravi a construit son immeuble 6 ans plus tôt, il n’y avait rien, seulement des champs. La ville continue de s'étendre. Bangalore, avant d'être surnommée la “Sillicon Valley” indienne (la ville a axe son développement sur les nouvelles technologies), était connue comme la “Garden city”. Il y a 20 ans, il y avait très peu de voitures. Deux marques seulement se disputaient le marche très fermé de l’Inde : Ambassador et Fiat.
Je visite cette fois IKSON Temple, appartenant à l’Hare Krishna Movement. L’hindouisme montre ici clairement un de ses visages. Le soir, un ami de Shahid et Pavan, sans que je lui fasse part de mon impression, me le dénonce : l’hindouisme est un gros business.
Vidhana Soudha, siege de l'Assemblee Legislative du Karnataka |
Je vais ensuite à Hampi, petit village au nord de l’Etat du Karnataka. Il se situe dans l’enceinte de la ville en ruine de Vijayanâgara, l'ancienne capitale du royaume de Vijayanâgara, un des plus grands empires hindous. Cet empire fut fondé par les princes télougou en 1336 et atteignit son apogée au XVIe siècle. En ce temps-là, la cité a été décrite par des voyageurs étrangers comme fabuleusement riche (l'empire contrôlait le commerce régional de coton et d'épices) et a probablement compté jusqu'à un demi-million d'habitants, une population très importante pour l'époque. Elle fut comparée à Rome.
Les ruines, classées UNESCO World Heritage Site, s'étendent sur plusieurs km2, avec beaucoup de temples admirablement sculptés. Le temple principal, Virupaksha Temple, toujours lieu de culte, abrite son éléphant bénisseur.
Le gardien de Virupaksha Temple |
Virupaksha Temple |
Ils m'ont demande de les prendre en photos |
Elephant stable |
Lotus Mahal |
Stepped tank |
Thungabhadra River in Hampi |
Arrivé le matin après une nuit de train, je repars le soir même pour Gokarna, sur la côte au sud de Goa. En bus cette fois. Ce trajet est encore plus horrible que le premier de Kumily à Bangalore (les bus gouvernementaux sont merdiques). Je préfère de loin le train, même sans couchette.
Gokarna est avant tout un lieu de pèlerinage. C’est là aussi que les hippies de la première heure, mais aussi de la seconde, viennent, fuyant Goa devenu trop chère (entre autre). Goa est investi par de nouveaux touristes au porte-monnaie bien rempli, russes pour la plupart me dit-on. Mais ils semblent aussi très nombreux à Gokarna.
Un français rencontré à la station de bus me file le plan hébergement (voyageant toujours sans Lonely Planet, je m’en remet a la providence…) : tous les cafés/resto de la plage proposent des “hut”. Tenez-vous bien : 125 roupies la nuit (1,5 euros). Bien sur c’est rudimentaire, case en terre, WC et douches à l'extérieur. Mais c’est parfait pour moi. Le gars descend a 100 Rs si tu restes plusieurs semaines. Les touristes restent d’ailleurs assez longtemps ici. On se laisse facilement entraîner et bercer par la langueur du lieu.
La plage est immense, la mer est chaude, les vagues sont belles, et le village possède un réel charme.
Alors que je prévoyais de ne rester qu’une journée et de dormir sur la plage (dans la mesure ou les resto sont a même la plage, ça a beaucoup moins de sens), je reste un peu plus longtemps finalement. La langueur n’est pas seule en cause : un sale germe chopé en arrivant à Bangalore refait surface et me foudroie.
Je vais les aider apres la photo : grosse suee ! |
Alors que je prévoyais de ne rester qu’une journée et de dormir sur la plage (dans la mesure ou les resto sont a même la plage, ça a beaucoup moins de sens), je reste un peu plus longtemps finalement. La langueur n’est pas seule en cause : un sale germe chopé en arrivant à Bangalore refait surface et me foudroie.
Après Kumily (a la ferme, la ville ayant peu d'intérêt) et Megamalai, c’est l’endroit que je préfère. A Gorkarna on est plonge dans l’Inde traditionnelle. C’est touristique (le pèlerinage est une forme de tourisme du reste, et peut-être la forme principale à Gokarna) mais l’ambiance dévote rend l’endroit agréable, non superficiel.
Une fois rétabli, je prends un train de nuit pour Mumbai. C’est le pire trajet en train que je vis en Inde jusqu'à present. Le problème,c’est que quand on ne réserve pas suffisamment en avance à certains moments (vacances ou week-end), les wagons-lits sont pleins et les réservations clôturées. Plusieurs wagons place assises sont mis en bout de train. L’achat des billets se fait au dernier moment. Ils ne comptent pas les places vendues. Du coup, le premier monte a bord est le premier servi.
Les wagons sont blindés. Je commence le voyage par terre, récupère ne place ensuite mais offre un bout a quelqu’un. Ah c’est pas cher mais putain...!
Je finis ma nuit dans une “waiting room” de la gare Chhatrapati de Bombay, magnifique bâtiment (extérieur).
Je prends une douche, réserve mon billet pour ma prochaine destination (et bénéficie de bons et chaleureux conseils sur quoi faire dans ma journée au guichet spécial étranger. On m’avait dit que l’accueil était excellent à ce guichet. C’est d’autant plus agréable que t’as pas a faire la queue, un vrai privilège…), laisse mon sac à la “clock-room” (consigne) de la gare et pars explorer la capitale économique de l’Inde. Plutôt que des mots, voici des photos :
Marine Drive |
Gate of India |
Quelques mots quand même… On passe, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, de chic quartiers, aux belles avenues nickel bordées de beaux immeubles
à des quartiers… comment dire….plus chaotiques, mais plus vivants.
à des quartiers… comment dire….plus chaotiques, mais plus vivants.
J’arrive en plein Holi. Il n’y a pas une grande profusion générale de couleur. Ce sont plutôt de petits groupes de gens qui s’amusent a s’asperger entre eux. Certains jeunes se la jouent plus moderne, avec des couleurs métalliques, gris, or.
Montage d'un mat ceremoniel, apres une benediction : priere, noix de coco cassee, offrandes placees dans le trou |
Je passe la nuit à la gare et repars le lendemain.
La suite bientôt.
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