Je prends donc le bus pour Denpasar, à Bali. 12 heures de trajet, ferry compris. Entre Gilimanuk et Denpasar, la route longe la cote sud de l'île. La lumière du soleil couchant éclairant les rizières en terrasse bien vertes et la petite chaîne de montagne en arrière plan crée un tableau d’autant plus magique après la pluie.
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A depensar |
On me file de quoi prendre un "bemo" (mini-van public) pour rejoindre le centre-ville le soir même.
Je retente le coup du KFC, en demandant cette fois-ci. Les jeunes employés, surpris et embêtés, se concertent puis vont chercher des cartons et m’installent a cote. Un jeune m’offre un menu qui complète le plat de mie goreng (nouilles sautées) pris une heure plus tôt et qui ne m’a pas calé.
Je suis invite a prendre le café le lendemain matin chez Mas qui m'emmène a Ubud en moto.
Tout ça parce que je n'avais pas changé d'argent à Yogya. J’arrive avec l'équivalent de moins de 2 euros en poche. Petit détail qui détermine la suite.
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A Ubud |
Ubud est le centre artistique et culturel balinois. Les peintres et sculpteurs étrangers arrivés dans les années 30 puis 60 ont ete rejoint par les “alternatifs” fuyant Kuta, envahis par les touristes, australiens en grande partie, venant faire la fête (et du surf). Yoga, medecine parallele et autres disciplines alternatives constituent aujourd’hui l’autre aspect important de la ville. C’est un centre de création très dynamique.
Et que Bali possède une culture très vivante est le moins que l’on puisse dire. En fait, J’ai l’impression d’avoir change de pays depuis que je suis arrive a Denpasar. Les temples hindous ont remplaces les mosquées (je schématise, il y a evidemement quelques mosquées a Bali). Des offrandes sont déposées le matin ou le soir sur les petits autels dans la rue, devant un magasin, ou carrément sur le trottoir. De petites fleurs dans un petit carré avc un chouillat de riz ou un petit biscuit, et de l'encens. L’odeur de l’encens règne partout.
J’arrive en pleine cérémonie de crémation. Un coup de pot, c’est pas tous les jours non plus. Malheureusement, une énorme averse gâche la fête. Pensant que la cérémonie est tombée a l’eau, je pars a la recherche d’une chambre. J’apprends plus tard qu’en fait, ils ont tracé sur le lieu de la crémation, recouvert la structure et mis le feu un peu plus tard. Quand j’y arrive il ne reste que des cendres, le feu est éteint. C’est con. Mais le plus intéressant c’est finalement tout le rituel qui suit derrière. Il n’y a plus grand monde (la rue était bondée). Que la procession et la crémation soient publiques parait normal. En revanche, pour le rituel, c’est plus surprenant. Il s’agit quand même d’une famille honorant son défunt proche. Voir des touristes tourner autour et prendre des photos doit déranger.
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Offrandes a base de viande. L'odeur est infecte, à gerber. |
Ubud est touristique, inutile de le dire, Bali l’est. Mais les ballades dans les environs, au milieu des rizières et des petits villages, est vraiment agréable, très tranquille.
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Au marche d'Ubud |
Je loue ensuite une moto (scooter 110 cc) pour me balader. C’est peut-être le meilleur moyen de découvrir l'île en quelques jours. En gardant son indépendance. A environ 4 euros par jours, ça vaut le coup. Je laisse mon sac a Ubud et prends juste quelques affaires.
Je commence par aller au lac Batur et le volcan du même nom. Je suis arrêté en chemin pour visiter un jardin et déguster du café. Bali est le lieu de production du café le plus rare et le plus cher du monde, le café Luwak. Son prix peut atteindre 750 € le kg. Le café est récolté dans les excréments d’une civette asiatique qui consomme les cerises du caféier, digérant leur pulpe mais pas leur noyau. Les sucs gastriques de l’animal font malgré tout subir une transformation bénéfique aux arômes des grains de café.
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Grains de café ou merde de Luwak, selon... |
Je goûte pleins de trucs, sauf le café Luwak ! Ils font payer la tasse. Trop cher.
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Lac Batur |
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Lac et mont Batur |
Je me lance dans le tour du volcan. Après avoir longe le lac ou des élevages de poissons, je quittes la route et m’engage dans la coulée de lave sur le versant ouest. Expérience saisissante. L’orage menace. Il tombe quelques gouttes. Il pleut tous les après-midi depuis mon arrivée a Bali.
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Dans la champs de basalte, avec le volcan en arriere plan |
Je me retrouve ensuite dans le brouillard. Frisquet. Objectif : redescendre le plus possible au niveau de la mer. Sans duvet, dur dur la nuit ici.
Je longe le lendemain une partie de la cote nord, a l’ouest de Singaraja.
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Pêche au petit matin |
Puis descends jusqu’a Tanah Lot au sud de l’île en passant par les 3 lacs Tamblingan, Buyan et Bratan, avant de revenir a Ubud.
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Enfants dans une petite exploitation de fleurs |
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Vers les 3 lacs |
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Lac Tamblinga, bien gardé |
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Lac Buyan |
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Macaques crabiers ou macaques à longue queue |
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Avec le lac Bratan derriere |
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Plantation du riz, descente vers Tanah Lot |
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A Tanah Lot |
Après une longue hésitation, je décide de respecter mon idée de départ et d’aller a Lombok, l’île juste a l’est de Bali.
C’est malheureux ce que je vais dire, j’ai conscience de la chance que j’ai d’être en Indonesie, mais je ne fais que passer le temps en attendant mon avion. Je ne suis plus dedans. Mon voyage, c'était la marche. Alors rester a Bali ou aller a Lombok... Mais, après 6 jours, je sature à Bali, et on m’a tellement parlé de Lombok. Allez, on se motive...
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