Coucou
Je commences donc par me poser et me reposer chez Ben et Flo à Bourail, à 160 km au nord de Nouméa sur la côte ouest. C’est un petit village de campagne entourée de collines, à 10 km de la mer. On y pratique l’élevage extensif de bovins (pour la viande, premiere activité agricole en Calédonie), et la culture de pommes de terre, de maïs principalement, ainsi que de squash (potiron, en partie exporté,notament au japon) et autres cultures vivrières (taro, igname...)
En rang ! |
A Bourail |
Les plages (plage de la Roche Percée, baie des tortues) sont réputée pour la ponte des tortues à grosse tête de novembre à mars. Le "bonhomme de Bourail", sur la plage de la Roche Percée (qui s'est écroulée), est une des curiosités géologiques du coin.
Le spot est également connu des surfeurs qui peuvent pratiquer toute l'année. Les vagues sont petites mais intéressantes. Ipnotisant en tout cas.
Le Bonhomme à droite |
Le Bonhomme de Bourail |
La baie des tortues, avec les fameux pins colonaires, endémiques au "caillou" |
Baie des amoureux, 3e plage après celle de la Roche Percée et celle des tortues sur le sentier des 3 baies |
Baie des amoureux vue du haut |
Place des cocotiers à Nouméa |
Vue de la baie Sainte Marie à Nouméa depuis le Ouen Toro, au bout de la pénisule |
Marina de la baie de la Moselle près du marche de Nouméa |
Avec Ben, on se fait le début du GRT1 qui part de Prony, tout au sud de l’île. Le temps est moyen, mais le paysage est splendide. C’est de toute façon mieux qu’en pleine été. Nous sommes en saison fraîche, l’hiver océanien (20-25°C l'après-midi). Ca doit être “chaud” en plein été sous le cagnard ! Mais heureusement le GR n'est pas très difficile, et les étapes sont relativement courtes. De nombreux creeks (ou criques) le long du parcours permettent de se ravitailler en eau.
Le départ |
Première petite difficulté |
Le pénitentiaire de Prony |
La baie de Prony |
Une nouvelle usine vient d'être construite, l'usine de Koniambo ou "l'usine du Nord", à Vavouto, au nord de Koné, amenant son lot de travailleurs (pour la construction : phillipins, chinois, coréen, belges, canadiens...) et entrainant le développement du village. Cette usine est le symbole du rééquilibrage entre la province nord et la province sud et va offrir un certain nombre d'emplois aux locaux (prioritaires). Elle est entrée en production tout récemment.
Petite particularité : l'usine était pré-assemblée, les modules ayant été fabriqués à l'étranger (Chine, Inde) et acheminé par bateau ! Même le béton a été préparé en Chine ! C'est gore...
Le convoyeur, chariant le minerai de la montagne jusqu'à l'usine, est impressionnant : 3-4 km. Le gouvernement détenant la moitié des parts, un certain retour est cette fois-ci espéré pour la population, en plus des emplois créés. Mais, évidemment, le paysage sera bien différent dans 20-30 ans : montagnes défigurées, "rasées", comme dans la région de Canala (d'après ce qu'on m'a dit), une des premières régions exploitées. sans parler de la pollution. Plusieurs personnes, kanak et caldoche, me font part de leur sentiment partagé. Eternel dilemne...
Nous ne rencontrons personne sur le GR et dans les refuges, juste un employé de l'entreprise de maintenance du GR avec un stagiaire.
Une petite creek |
Deuxième petite difficulté |
Dans le maquis minier |
Au refuge de Neocallitropsis |
Les chutes de la Madeleine |
Une Népenthès, plante carnivore |
Brume au-dessus de la forêt cachée |
Retour sur une piste |
La chaîne, autour du lac de Yaté |
On s’arrête dans le parc de la rivière bleue, au bord du lac de Yaté. C’est un lac artificiel de 4000 ha environ, créé par le barrage de Yaté en 1959.
Vue d'une partie du lac de Yaté |
Descente sur le lac. Sol latéritique très glissant. |
Lac Yaté |
Le cagou, endémique à la Calédonie, est l'emblème de l'archipel. Il ne peut pas voler, comme le kiwi de Nouvelle-Zélande. D'ou sa vulnérabilité. En l'absence de prédateur (bien avant l'arrivée de l'homme), les muscles de ses ailes se seraient atrophiés. Il vit donc au sol, dans la forêt humide, et en famille. Les petits restent en effet jusqu'à l'âge de 2 ans avec les parents (unis pour la vie !), et peuvent même rester plus longtemps, en se prenant un territoire dans celui des parents.
On y trouve également le plus vieux kaori connu en Calédonie : 1000 ans, 2,70 m de diamètre à hauteur de poitrine. Beaucoup de Kaoris ont été malheureusement coupés pour leur bois. Celui-ci est un rescapé !
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, bonne nuit les petits...
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